Plusieurs jeunes compétences tunisiennes, le diplôme en poche, rêvent de travailler dans un pays étranger et d’améliorer leurs revenus, mais se trouvent déçus en se rendant à ces bureaux d’emploi privés et dont la plupart exercent sans autorisation.
Les jeunes à la recherche d’un emploi à l’étranger doivent faire preuve de vigilance et de prudence pour ne pas tomber dans le piège de ces bureaux de recrutement à l’étranger dont la plupart n’hésitent pas à soutirer l’argent de leurs clients sans donner suite aux dossiers déposés. En effet, on a enregistré au cours de ces derniers mois des actes illégaux de certains bureaux dont le seul souci est d’augmenter leurs revenus même d’une façon illégale.
D’ailleurs, l’Agence tunisienne de coopération technique (Atct) met en garde les demandeurs d’emploi contre le recours aux services d’une société privée exerçant sans autorisation préalable et qui est active sur les pages du réseau social Facebook sous quatre pseudonymes différents (mmtechs, mmprofs, mmjobs et mmshops.Org). Plusieurs jeunes compétences tunisiennes, le diplôme en poche, rêvent de travailler dans un pays étranger et d’améliorer leurs revenus, mais se trouvent déçus en se rendant à ces bureaux d’emploi privés dont certains exercent sans autorisation. Le candidat doit s’assurer que le bureau d’emploi est légal et travaille en toute transparence, quitte à demander conseil des autorités compétentes pour ne pas subir les contrecoups d’un manque d’informations ou de renseignements. Avant de dépenser des sommes faramineuses, l’idéal serait de bien s’informer sur le bureau en question.
Frais sur les dossiers d’inscription
Dans un communiqué publié jeudi dernier, l’Atct a indiqué que la société en question offre des postes d’emploi à l’étranger aux candidats de manière illégale, du fait qu’elle exige une contrepartie financière et des frais sur les dossiers d’inscription.
L’Atct a ajouté que de «telles pratiques sont illégales, conformément à l’article 4 du décret n°2948 de 2010 qui interdit l’exploitation financière du citoyen en contrepartie d’une opportunité de travail», soulignant que l’article 3 de la loi 49 de 2010 complétant la loi n° 75 de 1985, stipule que «les établissements privés peuvent procéder à la prospection d’opportunités de placement à l’étranger et exercer toutes les activités y afférentes», sous réserve d’obtenir une autorisation préalable, conformément aux conditions, formules et procédures fixées par le même décret.
Le travail à l’étranger constitue un rêve pour plusieurs Tunisiens dont certains utilisent tous les moyens pour quitter le pays et aller tenter leur chance ailleurs. Même les embarcations de pêche sont souvent utilisées pour quitter d’une façon clandestine le pays et atteindre les rives italiennes, exposant leur vie à des risques réels. D’autres préfèrent recourir à certaines structures privées pour aller travailler dans les pays du Golfe ou ceux de l’Europe qui offrent des opportunités d’emploi notamment pour les jeunes qualifiés qui sont en mesure de s’intégrer facilement dans la vie active.
Le problème est que ces bureaux privés n’offrent pas toujours des postes d’emploi sûrs dans les pays de destination. Une fois arrivé sur les lieux, le jeune doit se débrouiller comme il peut pour trouver un job même dans une spécialité qui ne correspond pas à sa formation. Certains jeunes ont fini par travailler comme plongeur ou serveur dans un restaurant alors qu’ils aspiraient occuper des fonctions d’un niveau plus élevé d’autant plus qu’ils sont diplômés de l’université tunisienne !
Recourir aux voies légales
L’Atct a souligné que les candidats à un emploi à l’étranger ne sont pas tenus de fournir une contrepartie financière ou des frais d’inscription dans des banques de données, qu’elles soient affiliées à l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant (Aneti) ou à des établissements et bureaux privés tunisiens ou étrangers, ajoutant que cela s’applique également à la candidature à toute offre d’emploi ou d’assistance pour obtenir une opportunité d’emploi.
Mais face à la dictature de ces bureaux privés, le jeune est souvent obligé de payer une somme faramineuse dans l’espoir de trouver un emploi bien rémunéré dans l’un des pays ciblés. Même si la plupart des jeunes ne disposent pas d’assez d’argent, ils se débrouillent comme ils peuvent pour avoir la somme demandée par le bureau d’emploi privé quitte à solliciter des prêts de sa famille ou de ses connaissances. Et en fin de compte, le jeune postulant se trouve dans la rue sans aucune ressource et sans emploi. C’est un dossier d’actualité qui intrigue plusieurs jeunes à la recherche d’un emploi.
Il est donc recommandé de recourir aux voies légales pour dénicher un boulot en se rendant à l’Atct ou aux bureaux de l’emploi et du travail indépendant. Certains bureaux de travail privés travaillent en toute conformité avec la loi en vigueur et ne sont pas concernés par ces arnaques. Ceux-ci peuvent être également consultés car ils mènent un travail légal dans le cadre de la transparence et l’équité.
Mais dans l’ensemble, l’emploi des jeunes à l’étranger constitue une activité juteuse pour certains propriétaires de ces bureaux agissant en toute impunité et sans autorisation car les jeunes sont prêts à dépenser le prix fort pour tenter leur chance ailleurs.